Cours de Musique à Monaco Cours de Musique à Monaco
  • 0 10 solos de guitare à écouter une fois dans sa vie ...

    0.00 of 0 votes

      Les solos de guitare sont souvent l’âme d’une chanson, des moments où les musiciens laissent libre cours à leur virtuosité et à leurs émotions. Ces solos deviennent parfois des légendes, des passages incontournables qui transcendent les morceaux auxquels ils appartiennent. Dans cet article, nous vous plongeons dans 10 solos de guitare iconiques de l’histoire du rock. De l’intensité de Jimi Hendrix à la virtuosité d’Eddie Van Halen, chaque solo raconte une histoire unique qui a marqué une époque.   Pink Floyd – "Confortably Numb" Année : 1979 Album : The Wall Guitariste : David Gilmour Le solo de guitare de "Comfortably Numb" de Pink Floyd, joué par David Gilmour, est souvent cité parmi les plus grands de tous les temps. Ce n’est pas un déchaînement de notes rapides, mais une pépite d’émotions et de feeling. David Gilmour y déploie un phrasé aérien, des bends expressifs et une maîtrise du sustain qui transpercent l’âme. Le solo final, en particulier, s’élève comme un cri déchirant au cœur d’un morceau déjà chargé de mélancolie. C’est une leçon de musicalité où chaque note semble choisie avec soin pour raconter une histoire.     Michael Jackson – "Beat It" Année : 1982 Album : Thriller Guitariste : Eddie Van Halen Sans doute l’un des solos de guitare les plus connus du monde, le solo de "Beat It", signé par Eddie Van Halen, est l’un des coups de génie les plus inattendus de l’histoire de la musique. Invité par Michael Jackson (et le producteur Quincy Jones) pour injecter une énergie rock à ce tube funk, Van Halen livre un solo fulgurant, enregistré en une seule prise. Il insuffle une puissance brute qui détonne dans l’univers de la pop des années 80. Ce solo a brisé les barrières entre rock et musique grand public, marquant un tournant culturel majeur.     Eagles – "Hotel California" Année : 1977 Album : Hotel California Guitaristes : Don Felder & Joe Walsh Le solo du légendaire "Hotel California", interprété par Don Felder et Joe Walsh des Eagles, est un véritable duel de guitares devenu légendaire. À la fois mélodique, fluide et technique, il déroule une montée en puissance qui culmine dans une harmonie à deux guitares parfaitement synchronisées. Ce solo final, aussi envoûtant que précis, incarne toute l’ambiance mystique et nostalgique du morceau. Il combine le rock californien des années 70 avec une finesse d’exécution rare, offrant un voyage sonore aussi cinématographique que mémorable.     Dire Straits – "Sultans Of Swing" Année : 1978 (UK) – 1979 (US) Album : Dire Straits Guitariste : Mark Knopfler Utilisant une technique de fingerpicking sans médiator, Mark Knopfler crée un jeu de guitare subtil. Les lignes mélodiques, influencées par le blues et le jazz, se tissent avec une telle aisance qu’elles paraissent improvisées, tout en étant parfaitement maîtrisées. C’est un solo où chaque note est soigneusement choisie, sans jamais chercher à en faire trop, mais en créant un groove qui capte l’attention. En 1995, la chanson a été sélectionnée par le Rock and Roll Hall of Fame pour figurer dans la liste "500 chansons qui ont façonné le rock 'n 'roll".     Lynyrd Skynyrd – "Free Bird" Année : 1973 Album : (pronounced 'lĕh-’nérd 'skin-’nérd) Guitariste : Allen Collins (sur l'enregistrement original) Le solo de "Free Bird" est considéré par beaucoup comme l’une des plus grandes performances réalisées à la guitare. La chanson, qui commence en ballade, se transforme progressivement en une cavalcade endiablée de guitares, devenant un modèle pour de nombreux morceaux musiciens adoptant cette même structure. À chaque concert, le chanteur Ronnie Van Zant dédiait la chanson à Duane Allman et Berry Oakley du Allman Brothers Band, ajoutant : " C’est un oiseau libre désormais… " en parlant de Duane. Le solo final, long et intense, est devenu une véritable signature du southern rock, souvent cité comme un moment emblématique du genre.     Guns N' Roses – "Sweet Child O' Mine" Année : 1987 Album : Appetite for Destruction Guitariste : Slash Le solo de "Sweet Child O' Mine" est né presque par hasard, issu d’un simple exercice de déliement de doigts joué par Slash pour s’amuser. Ce riff, d’abord destiné à faire rire son camarade Izzy Stradlin, est rapidement devenu la pierre angulaire d’un des plus grands succès du groupe. La chanson, portée par une mélodie accrocheuse et les paroles personnelles d’Axl Rose (inspirées d’un poème dédié à sa compagne de l’époque, Erin Everly) a marqué les esprits par son solo à la fois lyrique et percutant, qui reste encore aujourd’hui l’un des plus reconnaissables du rock.     Queen – "Bohemian Rapsody" Année : 1975 Album : A Night At The Opera Guitariste : Brian May Situé entre la partie ballade et le passage opératique, ce solo, interprété par Brian May, se distingue par sa puissance. En à peine 22 secondes, May parvient à transmettre une intensité poignante, passant d’une douce mélodie dans les aigus à des passages plus dramatiques, parfaitement en phase avec l’atmosphère théâtrale de la chanson. Ce solo est emblématique du style unique du guitariste, notamment grâce à sa guitare Red Special. Il est un pont essentiel entre les différentes parties de la chanson, avant l’entrée dans l’opéra, et joue un rôle crucial dans l’intensification de la tension musicale. À la fois mélodique et technique, ce solo est devenu l’un des plus iconiques de l’histoire du rock.     Prince – "Purple Rain" Année : 1984 Album : Purple Rain Guitariste : Prince Le solo de guitare qui clôt la chanson est tout simplement légendaire. C’est un moment de pure émotion, porté par la virtuosité de Prince. La guitare semble se déchirer dans un crescendo puissant, avant de se fondre doucement dans une mélodie apaisante. Ce solo se distingue par son improvisation, mais aussi par son intensité palpable, qui fait écho à l’atmosphère solennelle de la chanson. Il devient un symbole de la capacité de Prince à marier le rock et la soul dans un seul élan.     Van Halen – "Eruption" Année : 1978 Album : Van Halen Guitariste : Eddie Van Halen Difficile de parler de solos de guitare emblématiques sans parler d’un des dieux de la discipline. Déjà plus haut dans cette liste avec Michael Jackson, Eddie Van Halen propose maintenant un tout autre solo mais cette fois pour son propre groupe dans le titre "Eruption". Ce morceau instrumental, d’une durée de seulement 1:42 minute, est une démonstration époustouflante de la virtuosité d’Eddie Van Halen. Le guitariste utilise une série de techniques impressionnantes, dont des arpèges rapides, des passages en quadruples croches, et surtout le fameux tapping, qu’il popularise et qui deviendra sa signature. Ce solo, enregistré en une seule prise, n’était au départ qu’un échauffement avant un concert, mais il s’est transformé en un morceau incontournable.     The Jimi Hendrix Experence – "All Along The Watchtower" Année : 1968 Album : Electric Ladyland Guitariste : Jimi Hendrix "All Along the Watchtower" est une reprise emblématique de Bob Dylan, où Jimi Hendrix transforme complètement la chanson avec son jeu de guitare unique. Le solo de guitare, au cœur de la version de l'artiste, est particulièrement marquant. Il combine des techniques comme le bending, le vibrato, et l’utilisation du fuzz pour créer une atmosphère électrique. Le solo, dynamique et rempli d’énergie, donne une nouvelle dimension au morceau, le rendant inoubliable.     Ces 10 solos de guitare nous rappellent l’immense pouvoir émotionnel que peut avoir un simple instrument. Que ce soit à travers des improvisations enflammées ou des compositions parfaitement maîtrisées, chaque guitariste a laissé sa marque dans l’histoire du rock. Ces solos, au-delà de leur virtuosité technique, incarnent des moments de pure magie musicale, et continuent d’inspirer des générations de musiciens à repousser leurs limites, à explorer de nouveaux sons et à exprimer leur propre voix à travers leur guitare. Vous voulez vous aussi faire partie de l'Histoire ? Contactez nos Ecoles Privées de Musique pour prendre des cours et rejoindre le monde musical !    

  • 0 Le monde de Ravel : biographie musicale d'un compositeur et orchestrateur de génie ...

    0.00 of 0 votes

      Le vendredi 7 mars 2025, nous célébrions les 150 ans de naissance de Maurice Ravel. A cette occasion, nous vous proposons une biographie musicale de ce compositeur et orchestrateur de génie. Enfance et formation Maurice Ravel voit le jour le 7 mars 1875 à Ciboure, petite ville du pays basque français située près de Saint-Jean-de-Luz, d’où sa mère est originaire. La famille s’installe ensuite à Paris, où le jeune Maurice vit une enfance heureuse avec son frère cadet Edouard, dont il restera très proche toute sa vie. Les parents Ravel encouragent les dons musicaux de leur fils aîné : à l’âge de six ans, il débute le piano, et, dès 12 ans, il prend des cours de composition. Quelques années plus tard, il intègre le Conservatoire de Paris en classe de piano, puis étudie la composition avec Gabriel Fauré. Ce dernier encourage Ravel à concourir au grand Prix de Rome, mais, au grand dam de son maitre, le prix lui sera refusé… cinq fois ! Pourtant, à la veille du XXe siècle, Ravel est déjà un compositeur reconnu : il a composé en 1899 sa célèbre Pavane pour une infante défunte, pour piano. Il en existe un enregistrement sur rouleaux par Ravel lui-même, disponible aujourd’hui au disque.       Le Cercle des Apaches À partir de 1902, un groupe d'artistes, de poètes et de musiciens se regroupe autour de Ravel afin de partager découvertes et émotions artistiques. Le nom du Cercle viendrait d’un passant bousculé par l’un deux, et qui se serait exclamé "Attention, les Apaches", croyant avoir à faire à un gang de jeunes voyous qui sévissait à l’époque. Parmi les membres du groupe, on retrouve les compositeurs André Caplet, Albert Roussel, Florent Schmitt et le pianiste espagnol Ricardo Viñes, avec lequel Ravel s’était lié d’amitié au Conservatoire et qui sera l’un de ses interprètes attitrés. Les jeunes gens sont parfois rejoints par Manuel de Falla et Igor Stravinsky. Les Apaches prennent la défense de Debussy lors de la création controversée de son opéra Pelléas et Mélisande, et, en 1912, c’est lors d’une de leurs réunions que Stravinsky donne la primeur du Sacre du Printemps au piano. Ravel dédiera chacune des cinq pièces de Miroirs (1904-1906) à un membre des Apaches. Symbole de l'effervescence culturelle parisienne de la Belle époque, le cercle des Apaches se réunit régulièrement jusqu'en 1914, avant de disparaître avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale Une époque heureuse et fructueuse C’est durant cette période d’avant-guerre, qu’il décrira comme la plus heureuse de sa vie, que Ravel compose ses premiers chefs-d’œuvre, dans lesquels il affirme sa personnalité musicale : son unique Quatuor à cordes, des cycles de mélodies (Shéhérazade, Histoires naturelles), des pièces pour piano (Sonatine, Ma mère l’Oye, Gaspard de la nuit), son premier ouvrage lyrique (L’heure espagnole), et Daphnis et Chloé, une commande de Serge Diaghilev pour les Ballets russes. On retrouve dans toutes ces œuvres les caractéristiques du style ravélien : goût pour les sonorités hispaniques et orientales, amour du fantastique et du merveilleux, raffinement mélodique et harmonique, précision rythmique, souci du détail et science de l’orchestration. Le traumatisme de la guerre Lorsque la guerre éclate, Ravel est plongé dans la composition de son Trio en la mineur qui deviendra l’un des grands trios à clavier du XXe siècle. En mars 1915, alors qu’il était exempté en raison de sa faible constitution, il s’engage volontairement dans l’armée : il est envoyé près de Verdun comme conducteur de camion, puis d’ambulance. Pour le jeune dandy, raffiné, sensible, qui, jusque-là n’avait vécu que par et pour la musique, la violence de la guerre est un choc immense, qui aura sur lui un impact profond tant mentalement que physiquement. Atteint d’une dysenterie, il est réformé en mars 1917. Cette même année, il compose Le Tombeau de Couperin, dont chacune des six pièces est dédiée à un ami tombé au front.     Durement marqué par l’expérience traumatisante de la guerre, à laquelle s’ajoute l’immense chagrin du décès de sa mère, Ravel s’enfonce alors dans une période de silence et de doute. Sa première grande œuvre d’après-guerre est une nouvelle commande de Diaghilev. Allégorie de la grandeur, de la décadence et de la destruction de la civilisation occidentale broyée par le guerre, la Valse, que Ravel avait conçu comme ‘’un tourbillon fantastique et fatal’’ sera finalement refusée par Diaghilev, mais obtiendra un grand succès au concert. Une célébrité à Montfort-l’Amaury Après la mort de Claude Debussy, en 1918, Ravel est considéré comme le plus grand compositeur français vivant. Si les rapports entre les deux hommes ont toujours été distants, Ravel a toujours éprouvé une profonde estime pour son ainé : il lui dédie sa Sonate pour violon et violoncelle.     En 1921, Ravel, voulant s’éloigner de l’agitation de la capitale, achète une maison à Montfort-l'Amaury, petite ville située à 40 km à l’ouest de Paris, en bordure de la forêt de Rambouillet. Cette maison, qu’il appelle Le Belvédère, est aujourd’hui La Maison-Musée Maurice Ravel. C’est dans ce havre de paix, aménagé à son image (jardin japonais, collections de porcelaines asiatiques, de jouets mécaniques, d’horloges) que Ravel vivra une vie paisible, entrecoupée de séjours au Pays basque et de tournées de concerts en France et à l'étranger. C’est là aussi qu’il composera la plus grande partie de ces dernières œuvres. Mais sa production musicale s’est considérablement ralentie : durant les douze dernières années de son activité créatrice, il ne composera en moyenne qu’une œuvre par an. Mais quelles œuvres ! Citons Les Chansons madécasses, dont il dira que c’était l’œuvre dont il était le plus fier ; Tzigane, pour violon et orchestre, sous-titré ‘’morceau de virtuosité dans le goût d'une rhapsodie ; Boléro, devenu un succès planétaire jamais démenti ; L’Enfant et les sortilèges, fantaisie lyrique sur un livret de Colette, dans laquelle Ravel magnifie son goût pour la féerie et le monde de l’enfance ; les deux concertos pour piano ; et enfin Don Quichotte à Dulcinée, trois mélodies pour baryton et piano, sa dernière œuvre achevée, composée en 1932. Un orchestrateur de génie Le génie et l’imagination de Ravel se manifestent également dans son art de l’orchestration. Le Lever du jour de Daphnis et Chloé (1912) est souvent considéré comme le sommet de son art orchestral.     Le célébrissime Boléro, composé à la demande de la danseuse russe Ida Rubinstein en est un autre exemple. Basé sur un thème unique se déroulant sur un ostinato hypnotique, le Boléro, que Ravel considérait comme un simple exercice d’orchestration, fascine les auditeurs. Le critique musical Émile Vuillermoz parle de la "magie de la couleur" et des "vingt changements d'éclairage qui nous conduisent, émerveillés, d'un bout à l'autre de ce paradoxe musical". Et il ajoute qu’il n'y a pas, "dans toute l'histoire de la musique, un exemple d'une virtuosité pareille". Ravel orchestre également certaines de ses pièces originalement écrites pour piano : la Pavane pour une infante défunte, Ma mère l’Oye, ou Le Tombeau de Couperin. En 1922, à la demande du chef d'orchestre russo-américain Serge Koussevitzky, il réalise une extraordinaire orchestration des Tableaux d’une exposition, grande fresque pianistique composée 50 ans auparavant par Modeste Moussorgski. Encore une fois, Ravel se révèle comme le maitre du colorisme musical, et réussit le tour de force de conserver "l'esprit russe" de Moussorgski, tout en intégrante sa "pâte sonore" novatrice. Cette version orchestrale fait maintenant partie du grand répertoire symphonique, et est souvent présentée comme les "Tableaux d’une exposition de Moussorgski-Ravel".     La musique pour seule maîtresse Ravel mena une vie privée discrète : on ne lui connait aucune liaison, ni féminine, ni masculine. Quand on lui demandait pourquoi il ne se mariait pas, il répondait : "J’ai une épouse depuis bien longtemps, c’est la musique". Il menait cependant une vie sociale très riche : il se rendait souvent à Paris, au concert et au théâtre, et fréquentait les cafés et cabarets à la mode. Au Belvédère, il était entouré d’amis fidèles : les compositeurs Arthur Honegger, Jacques Ibert, Florent Schmitt et Germaine Tailleferre, les pianistes Marguerite Long, Robert Casadesus, Jacques Février et Vlado Perlemuter, la violoniste Hélène Jourdan-Morhange, et son fidèle élève, le compositeur et chef d’orchestre Manuel Rosenthal, qui apportera de nombreux témoignages précieux de la vie de son maître et ami. Tournée américaine En 1928, Maurice Ravel est au sommet de sa gloire. Il entreprend alors une tournée de quatre mois aux États-Unis et au Canada, où il se produit comme pianiste, dirige des orchestres, donne des interviews et des conférences sur la musique contemporaine. Partout, il remporte un immense succès. À New York, il rencontre le jeune George Gershwin, avec lequel il fréquente les clubs de jazz de Harlem. Ravel voyait dans le jazz une source d’inspiration, comme le montre le deuxième mouvement de sa Sonate pour violon et piano, intitulé Blues. Il trouvait que les Américains, prenaient "le jazz trop à la légère", et était convaincu "que c’est lui donnera(it) naissance à la musique nationale des États-Unis".     A son retour en France, Ravel compose le fameux Boléro, puis, simultanément, ses deux dernières œuvres majeures, deux concertos pour piano qui seront créés en janvier 1932 : le Concerto en sol et le Concerto pour la main gauche, écrit pour le pianiste Paul Wittgenstein, qui avait perdu son bras droit au cours de la guerre. Le Concerto en sol sera ensuite jouée dans toute l’Europe lors d’une tournée triomphale, avec en soliste la pianiste Marguerite Long. Le mouvement lent reste l’une des pages les plus émouvantes de toute l’histoire de la musique.     Un douloureux silence   "La musique peut tout entreprendre, tout oser et tout peindre, pourvu qu’elle charme et reste enfin et toujours la musique."   Ravel, 1828   Cette longue tournée, entreprise contre l’avis de ses médecins, laisse Ravel dans un état d’épuisement profond. Les signes d’une maladie cérébrale qui se révélera incurable, probablement aggravés par un accident d’automobile, se multiplient : problèmes de coordination, pertes de mémoire, troubles du langage. Bientôt, Ravel ne peut plus ni lire, ni écrire, ni jouer sa musique. Durant les quatre dernières années de sa vie, il se mure dans un silence douloureux, alors que son imagination reste intacte, ne trouvant de réconfort que dans ses promenades en forêt et dans la présence de ses amis proches et de sa fidèle gouvernante. Après une opération chirurgicale de la dernière chance, Ravel sombre dans le coma et s’éteint 28 décembre 1937, à l’âge de soixante-deux ans.    

  • 0 Ravel, l'ancêtre de la techno ? ...

    0.00 of 0 votes

    Cette année, on souffle les 150 bougies de Maurice Ravel, ce dandy taiseux au regard acéré qui, entre deux ajustements de col de chemise, nous a laissé un petit tube pas piqué des hannetons : Boléro. Une mélodie obstinée, des percussions obsessionnelles, une progression implacable… Tiens donc, ça ne vous rappelle rien ? Si Ravel se relevait aujourd'hui, on le verrait peut-être en train de remixer son chef-d'œuvre sur Ableton, ajustant un filtre passe-bas avec la précision d'un horloger suisse. Car si le Boléro est répertorié en classique, c'est avant tout une expérience sonore, une pièce qui repose plus sur la texture et la dynamique que sur l'harmonie ou la mélodie. Bref, une esthétique qui a largement inspiré les musiques électroniques et le minimalisme d'aujourd'hui. Petit retour en arrière. En 1928, Ravel conçoit son Boléro presque comme un pari : une seule phrase musicale, répétée 17 fois sur un ostinato rythmique invariable. Là où d'autres auraient varié les harmonies, complexifié la structure, ajouté un joli pont en modulation, Ravel reste droit dans ses bottes : l’idée n'est pas d'évoluer harmoniquement mais de faire grimper la tension par la seule orchestration et le volume sonore. C'est un morceau qui avance par accumulation progressive, un build-up avant l'heure, une extase sonore où la destination importe moins que le voyage. En clair, Ravel a écrit le premier « drop » de l’histoire de la musique.    Pas étonnant alors que l'on retrouve dans Boléro ce qui fait l'essence des musiques répétitives modernes. Les montées progressives de la techno berlinoise, qui superposent lentement des couches sonores pour faire grimper la tension ? Ravel l'avait expérimenté en grand orchestre. Le rock progressif et ses développements instrumentaux interminables ? Keith Emerson (du trio Emerson, Lake & Palmer) s'en est inspiré pour composer son Abaddon's Bolero, un pastiche rock-psychédélique où les couches d'instruments s'empilent de manière ravelienne. Même Frank Zappa n'a pas pu s'empêcher de reprendre le Boléro sur scène, en y ajoutant sa patte iconoclaste et quelques joyeuses dissonances, au grand dam des ayants droit du compositeur.    Alors, Ravel, ancêtre de la techno ? S'il avait été à la place d'un Jeff Mills ou d'un Laurent Garnier, il aurait sans doute troqué son pupitre pour une boîte à rythmes et un synthé. Car au fond, son Boléro repose sur une idée simple : l'hypnose par la répétition et la montée progressive des textures. Et ça, que l'on soit en 1928 ou en 2025, c'est une mécanique qui captive toujours. Comme quoi, les bonnes idées n'ont pas d'âge. Ni de BPM.  

  • 0 Comment l'étude du piano peut-elle aider votre enfant à jouer d'autres instruments ?

    0.00 of 0 votes

    L'étude du piano peut certainement aider à jouer d'autres instruments de plusieurs façons. Voici quelques avantages que l'apprentissage du piano peut apporter pour faciliter l'apprentissage d'autres instruments : Lecture de la musique Le piano est souvent utilisé comme instrument d'apprentissage de la lecture musicale en raison de la disposition claire des touches et de la portée musicale. Apprendre à lire la musique au piano peut faciliter la transition vers d'autres instruments, car les compétences de lecture musicale sont souvent transférables. Théorie musicale L'étude du piano inclut généralement l'apprentissage de la théorie musicale, ce qui peut être bénéfique pour comprendre les concepts musicaux de base tels que les gammes, les accords, les tonalités, etc. Ces connaissances théoriques sont applicables à de nombreux autres instruments. Coordination main-œil Jouer du piano nécessite une coordination main-œil, car chaque main joue souvent une mélodie différente. Cela peut renforcer la coordination entre les mains, ce qui est utile pour jouer d'autres instruments, en particulier ceux qui exigent une coordination complexe. Développement de l'oreille Le piano offre une opportunité d'affiner l'oreille musicale en permettant aux apprenants de distinguer les différentes notes, les accords et les harmonies. Cela peut être extrêmement bénéfique pour les musiciens qui souhaitent jouer d'autres instruments. Compréhension de la polyphonie

  • 0 Comment choisir son piano ou clavier ? …

    0.00 of 0 votes

    Chapitre 1Comment choisir son piano ou clavier Guide du débutant pour apprendre le pianoPrendre la décision d’apprendre le piano est la première étape d’une aventure vraiment enrichissante. Et, la bonne nouvelle, c'est que vous n'allez pas vous lancer tout seul dans cette aventure, mais accompagné d'un instrument. Tel une sorte de compagnon à touches, il sera source de satisfaction quotidienne et vous apportera une présence réconfortante à la maison.Trouvons donc, ensemble, l'instrument qu'il vous faut. Même une recherche rapide sur Internet implique parfois tout un vocabulaire et des options qui peuvent s’avérer assez déconcertants. Mais pas de panique, nous sommes là pour vous aider. Ce chapitre contient toutes les informations nécessaires pour vous aider à choisir le piano ou clavier adapté à vos besoins. Si vous êtes pressé, vous pouvez jeter un œil au guide d'achat rapide à la fin de ce chapitre. Si vous possédez déjà un instrument qui vous satisfait, n’hésitez pas à vous rendre directement au chapitre 2 – Les méthodes d’apprentissage du piano.Commençons par classer les options qui s'offrent à vous en trois catégories :Les claviers numériquesL’option la moins chère, la plus pratique et la plus polyvalente. Ils n’ont pas le son et le toucher d’un piano acoustique mais ils peuvent convenir en tant que premier instrument.Les pianos numériques Ils sont plus grands et plus chers, mais presque aussi polyvalents, tout en reproduisant assez fidèlement le toucher d’un piano acoustique. Une excellente alternative si vous avez le budget et suffisamment de place.Les pianos acoustiques La meilleure option concernant l’expérience de jeu et la qualité du son, mais de loin la plus encombrante et la plus coûteuse.Yamaha a commencé à produire des claviers numériques tels que ce modèle PSR en 1979.  Apprenez à jouer du pianoCommencer maintenant  Les claviers numériquesLe clavier numérique est l’option la plus minime, avec son simple boîtier entourant touches et boutons. Cela le rend facilement transportable et en fait généralement l’option la moins chère. Il est parfois également appelé clavier « arrangeur » ou « électronique » car il émet un son de synthèse ou « samplé ». Ce son est diffusé par des enceintes intégrées, au volume réglable (une prise casque peut également être utilisée pour ne pas déranger).Un clavier est l'option la plus minime et souvent la moins coûteuse.Les claviers numériques ne nécessitent pas d’entretien et ils permettent presque toujours de jouer avec plusieurs types de sons : pianos, orgues ou autres instruments n’étant pas à claviers comme le violon. La qualité du rendu sonore sur les claviers bons marchés ou assez vieux est moindre, mais les modèles plus récents offrent un son plutôt correct.L’inconvénient des claviers numériques est que l’expérience de jeu peut varier, passant d’excellente à pas terrible, en fonction de deux facteurs fondamentaux : le nombre de touches et le type de toucher.Le nombre de touchesUn clavier de piano complet possède 88 touches, soit sept octaves et trois notes supplémentaires. Si vous recherchez l’expérience de jeu la plus fidèle au vrai piano, optez pour un clavier à 88 touches. Si vous disposez d’un espace limité, il existe une taille intermédiaire qui peut convenir (76 touches, soit six octaves et trois notes). Mais il vous arrivera parfois de buter sur la limite dans les graves sur certains morceaux classiques comme « La Lettre à Élise » de Beethoven ou dans les aigus sur la plupart des Chopin (ce compositeur adorait les notes aigües) et de nombreux compositeurs du XXe siècle tels Debussy, Ravel, Prokofiev et Bartok.Sur toute tessiture inférieure à 76 touches, vous buterez souvent sur les limites graves et aigües. Bien évidemment, si vous n’avez vraiment pas la place et que votre choix se résume à 61 touches ou rien, les 61 touches feront l’affaire. N’avoir que cinq octaves vous limitera, mais après tout ils n’avaient que cela au XVIIIe siècle à l’époque où Mozart composait sa musique. Alors si cela suffisait à Mozart…Le toucherCette notion correspond au mécanisme d’un piano qui permet de produire le son. Les claviers et pianos numériques n’ont pas les mêmes composants mécaniques qu’un véritable piano, ils utilisent donc diverses techniques pour recréer le toucher lourd d’un vrai piano. Les instruments de meilleure qualité y parviennent en intégrant ou en reproduisant les mécanismes (voir le « Petit guide du toucher » ci-dessous). Dans la mesure où ils simulent le toucher d’un piano acoustique, ces modèles sont plus chers et plus lourds que d’autres claviers, mais ils restent plus petits, moins chers et plus légers que les pianos numériques et acoustiques.Petit guide du toucherSimulation de marteau : La meilleure qualité et le prix le plus élevé. Chaque touche actionne un marteau mécanique, ce qui procure une sensation presque identique à celle d’un piano acoustique.Toucher lourd : Les touches ont un poids qui rappelle le toucher d’un vrai piano.Toucher semi-lourd : Hybride mariant un mécanisme à ressorts avec des poids attachés aux touches. Fait perdre un peu en nuances mais convenable pour un premier instrument.Toucher léger : Touches en plastique moulé dont la résistance est créée par des ressorts. L’option la moins chère.Les accessoires pour claviersLa pédale de sustain. Les pédales de piano sont des leviers actionnés aux pieds conçus pour moduler le son de différentes manières. Sur un piano acoustique ou numérique, elles sont déjà intégrées, mais si vous optez pour un clavier numérique, il vous faudra acheter une pédale de sustain (également appelée « pédale forte »).Leur prix varie selon leur solidité. La meilleure option est une pédale « de type piano » en métal et lestée pour avoir la sensation qu’elle est véritablement intégrée au piano. Mais si votre budget est limité, il existe des petites pédales en plastique qui peuvent également convenir. Sachez toutefois que ces modèles plus légers risquent de glisser sous votre pied, et ils ne permettront pas une utilisation sensible de la pédale du fait de leur mécanisme « on/off » très basique.Ne posez pas votre clavier sur une table – utilisez un support afin d'améliorer votre posture et votre technique Le support de clavier. Contrairement à un piano acoustique ou numérique, un clavier ne comporte pas de structure le surélevant. Pour le bien de votre dos, évitez de le poser sur une table – utilisez plutôt un support de clavier (aussi appelé « pied de clavier ») pour vous assurer que votre clavier est à la bonne hauteur. Des pieds solides et stables seront plus confortables et ne perturberont pas votre jeu en faisant bouger votre clavier lorsque vous jouerez avec plus de force. Pour en savoir plus sur le réglage de la hauteur du clavier, n’hésitez pas à consulter le chapitre 3 – La bonne technique au piano.Voilà tout ce qu’il vous faut savoir pour l’instant. Pour plus d'explications sur le rôle et l’utilisation des pédales, rendez-vous au chapitre 9 – Les pédales de piano.Les pianos numériquesLes pianos numériques offrent la commodité et la flexibilité d’un clavier tout en reproduisant très bien l’expérience de jeu d’un piano acoustique, et leur technologie ne fait que progresser. Ils possèdent généralement un toucher simulant les marteaux (voir le « Petit guide du toucher » ci-dessus) et sont fabriqués en bois véritable ou imité. Cela vous donne la sensation de jouer sur un instrument solide, tout en ne nécessitant pas d’accordage ou d’entretien matériel comme c’est le cas avec un piano acoustique.Un piano numérique Yamaha Clavinova à 88 touchesComme pour un clavier numérique, le son du piano numérique est obtenu par synthèse ou avec des samples et vous disposez de plusieurs sons de piano et d’autres instruments. À l’inverse de nombreux claviers numériques, les pianos numériques ont la tessiture complète de 88 touches, ce qui vous permettra de ne pas limiter les morceaux que vous pourrez jouer (voir « Le nombre de touches » ci-dessus). L’inconvénient est qu’en dépit de leurs tailles et formes variables, et bien que plus petits que les pianos acoustiques, ils demeurent difficiles à transporter. Ainsi, si vous optez pour un piano numérique, il vous faudra peut-être faire quelques essais afin de trouver son emplacement idéal à la maison. En général, les pianos numériques sont plus chers que les claviers, mais beaucoup moins chers que leur équivalent en piano acoustique.Les ports MIDI USBLes claviers et pianos numériques seront presque toujours équipés d’un port MIDI (Musical Instrument Digital Interface, interface numérique pour instrument de musique) USB, ce qui permet de connecter votre instrument à un ordinateur ou un appareil portable. Vous pouvez ainsi utiliser des applis et autres programmes pour obtenir davantage de sons, vous enregistrer, ou encore accéder à d’autres fonctionnalités spécifiques aux applis d’apprentissage du piano.Les pianos acoustiquesLe son authentique et la véritable expérience de jeu qui ont façonné la musique occidentale depuis des siècles. Lorsque vous jouez sur un piano acoustique, vous ressentez les notes vibrer sous vos doigts et à travers toute la pièce. Ce son « acoustique » est entièrement créé par des mécanismes physiques. Pas d’électronique, de samples ou d’enceintes.L’inconvénient des pianos acoustiques est qu’ils représentent de loin l’option la plus chère, et les frais ne se limitent pas qu’à l’achat. Déménager un piano est coûteux, et ils nécessitent de l'entretien. Comme les pièces réagissent au moindre changement d’humidité ou de température, les pianos acoustiques doivent être régulièrement ré-accordés. Cela signifie également que vous devez bien réfléchir à l’emplacement de votre piano acoustique. Il ne pourra pas être placé dans un environnement humide ou trop proche d’un radiateur car il risquerait de sécher et de se déformer.Les pianos de grande qualité vieillissent bien. Vous pouvez dès lors considérer l’achat d’un piano acoustique comme un investissement. Revers de la médaille : vous devriez faire attention aux pianos pas chers et d’occasion, car les « bonnes affaires » sont souvent abîmées et coûteuses à réparer. Pensez à toujours demander l’avis de quelqu’un qui maîtrise le sujet avant d’acheter un instrument, surtout un piano d’occasion. Aussi, si vous avez opté pour l’option piano acoustique mais ne savez pas encore si vous souhaitez apprendre à en jouer sur la durée, vous pouvez toujours louer un piano sur Internet ou une salle de répétition équipée d’un piano.Les pianos acoustiques sont disponibles sous deux formes : à queue et droit.L’intérieur d’un piano à queue inclut marteaux, cordes et étouffoirs. Le style de mécanique utilisé dans les pianos d'aujourd'hui a été inventé il y a plus de 300 ans, en 1709 !La mécanique d’un piano acoustiqueAppuyer sur une touche actionne un marteau qui vient percuter une corde, créant ainsi le son si familier du piano. C'est ce mécanisme de frappe qui crée le poids de la touche sous le doigt (les claviers munis d'un mécanisme à marteaux reproduisent cette sensation au toucher). La vibration des cordes résonne à l’intérieur de l’instrument. Ainsi, le son rebondit tout autour de la caisse de résonance et en sort à travers des orifices soigneusement placés dans le corps du piano.Même si tout cela rend difficile l’imitation de l’expérience de jeu d’un piano acoustique par des samples ou de la synthèse, la technologie progresse très vite. Les pianos numériques actuels excellent dans la simulation de tous les éléments physiques du son, jusqu’au bruit des pédales étouffant ou relâchant les cordes. Un bon instrument numérique peut même, dans certains cas, offrir un son et une sensation encore meilleurs qu’un piano acoustique bas de gamme.Le piano à queueIl s’agit du piano emblématique long, bas, aux courbes arrondies, que vous avez peut-être déjà vu dans les concerts ou vidéos de grands pianistes classiques. Ses cordes sont disposées à l’horizontale, lui donnant ainsi sa forme allongée si particulière. Dès lors, les marteaux n’ont besoin que de la gravité pour redescendre des cordes et les touches remontent sous les doigts de façon totalement naturelle. Sa large plage dynamique offre un son riche qui retentit, que l’on joue doucement ou fort, dans un salon ou une grande salle de concert.Le piano à queue iconique est reconnaissable dans le monde entier. À l'origine considéré comme un symbole de richesse et de rang social élevé, les premiers pianos étaient quasiment exclusivement produits à destination de familles royales d'Europe.Le piano droitIl s’agit du grand piano rectangulaire qui vient à l’esprit quand on imagine un saloon du far west ou un groupe de jazz dans un bar. La qualité sonore est similaire à un piano à queue, à la différence que les cordes étant disposées à la verticale, le mécanisme des marteaux nécessite des ressorts, ce qui réduit légèrement la plage dynamique et les sensations. Même s’il est un peu moins impressionnant, ses dimensions réduites et son dos droit le rendent plus pratique, dans la mesure où l’on peut le placer contre un mur.Les pianos droits permettent d'économiser de l'argent et de l'espace, sans compromis important sur la qualité sonore ou l'expérience de jeu.Qu’est-ce que la plage dynamique et pourquoi est-elle importante ?Il s’agit de l’étendue de volume disponible lorsqu'on appuie sur les touches. Une faible plage dynamique (ou « étendue des nuances ») vous oblige à écraser les touches ou, à l’inverse, à entendre à peine les notes. Une large plage dynamique permet une transition fluide entre fort, doux, et toutes les nuances intermédiaires. Une bonne maîtrise de vos nuances vous permettra de jouer avec passion et émotion.Prenons pour exemple la « Sonate au Clair de lune » de Beethoven. Lorsqu’elle est bien jouée, on peut entendre des différences subtiles entre les notes délicates et les notes puissantes tout au long du morceau. Les meilleurs musiciens ont une telle maîtrise de leurs nuances qu’ils parviennent même à les varier tout en jouant plusieurs notes en même temps.Autres accessoiresLe siègeOubliez les claviéristes que vous voyez jouer debout sur scène. En tant que pianiste, il est préférable que vous soyez assis au piano, et pour cela, un siège réglé à la bonne hauteur est essentiel. Les sièges plus grands et plus lourds restent confortables plus longtemps mais sont généralement plus chers. Veillez à ce que votre siège soit réglable afin que vous puissiez ajuster sa hauteur et ainsi vous assurer une position correcte. Pour en savoir plus à ce sujet, consultez le chapitre 3 – La bonne technique au piano.Le métronome (facultatif)Un métronome émet un son (généralement un clic ou un bip) pour vous maintenir dans le tempo (la vitesse) que vous aurez défini. Vous n’en aurez pas forcément besoin, mais cela peut aider au début si vous avez tendance à ralentir ou à accélérer. Faites toutefois attention à ne pas prendre l’habitude de toujours écouter le métronome, au risque de ne plus savoir battre la mesure sans. La plupart des claviers et pianos numériques disposent d’un métronome intégré, mais si vous vous décidez pour un piano acoustique et avez besoin d’un métronome, il existe une multitude d’applis sur Internet, gratuites pour la plupart.Guide d'achat rapideIl y a beaucoup de choses à prendre en compte et toutes ces possibilités peuvent sembler déroutantes, d’autant plus si vous débutez et ne connaissez pas tout le vocabulaire technique. Mais ne vous inquiétez pas, tout deviendra plus clair à mesure que vous apprendrez. Posez-vous simplement les questions suivantes et utilisez le tableau ci-dessous pour vous aider à prendre une décision :Quelles sont mes attentes en matière de son, de toucher et de plage dynamique ?Quel est mon budget ?Est-ce que je souhaite jouer d’autres sons (orgue, pianos électriques, cordes) ?De combien d'espace est-ce que je dispose ?Est-ce que je souhaite transporter mon instrument ailleurs qu’à la maison ?Suis-je prêt à dépenser de 90 € à 250 € par an pour entretenir mon instrument ? À quels moments de la journée aurais-je envie de jouer/vais-je déranger mes voisins ?Clavier numériquePiano numériquePiano acoustiqueSonBonTrès bon ExcellentToucherBasiqueBonExcellentPlage dynamiqueLimitée à large, selon le type de toucherLargeLa plus largePrixLe moins cher (> 90 €)Moyen (450 € - 3 600 €)Cher (> 3 600 €)Autres sonsVariété d'instrumentsCertains types de claviersAucunTailleLe plus petitPetitGrandPortabilitéFacileDifficileTrès difficileL'entretienPratiquement aucunPratiquement aucunRégulier nécessaireDérangement sonoreSilencieux (avec casque)Silencieux (avec casque)BruyantAutres types d’instrumentsIl existe une telle variété d’instruments qu’ils n’entrent pas tous dans l’une des catégories mentionnées plus haut. Par exemple, les pianos silencieux sont des pianos acoustiques dont on peut activer le mode muet pour ensuite les utiliser comme des pianos numériques, en y branchant un casque. Ils se situent quelque part entre les claviers et les pianos numériques, associant une structure de petite taille avec un mécanisme à marteaux et une sensation de jeu de bonne qualité.Assurez-vous de bien prendre en compte toutes les options disponibles et n’hésitez pas à demander l’avis d’un expert avant de faire votre choix. L’instrument fait pour vous se trouve très certainement quelque part !  Apprenez à jouer du pianoCommencer maintenant    

  • 0 Les méthodes d’apprentissage du piano …

    0.00 of 0 votes

    Chapitre 2Les méthodes d’apprentissage du pianoGuide du débutant pour apprendre le pianoUne fois que vous avez pris la décision de vous lancer dans l’apprentissage du piano et que vous avez choisi l’instrument qui vous accompagnera dans cette aventure (voir le chapitre 1 – Comment choisir son piano ou clavier), vous devez ensuite choisir une méthode. La meilleure méthode est celle qui vous correspond, et en la matière, chacun est différent. La méthode « parfaite » pour votre meilleur ami peut ne pas du tout fonctionner pour vous.Réfléchissez à votre rythme de vie. Un emploi du temps imprévisible nécessitera une méthode plus souple. À l’inverse, si vous n’arrivez jamais à accomplir quelque chose sans un lieu et un horaire bien définis, alors il vous faudra une méthode plus rigide. Peut-être que vous ne serez pas en mesure de vous rendre sur le lieu de cours, ou bien vous aurez envie d’apprendre un style que les professeurs locaux n’enseignent pas, comme le blues ou le baroque. Un budget limité peut également exclure l’option des cours hebdomadaires, car le coût grimpe vite.Quelle que soit votre situation, trois principales options s'offrent à vous : les cours traditionnels, les tutoriels vidéo et l’apprentissage sur appli. Faire un choix peut s’avérer un peu complexe, mais nous allons vous y aider. Pour simplifier les choses, nous allons comparer ces trois méthodes en fonction des critères suivants :Coût – En avez-vous les moyens ? L’argent dépensé en vaut-il la peine ?Expertise – Cette méthode peut-elle vous enseigner les techniques et styles que vous souhaitez apprendre ?Flexibilité – Cette méthode vous permet-elle de suivre vos cours quand vous le voulez ?Approche pédagogique – Convient-elle à votre profil d'apprentissage ?Temps – Est-ce que vous devrez vous déplacer ? Combien de temps faudra-t-il pour organiser les cours ?Les cours traditionnelsCours de piano traditionnel avec un professeurLa plus grande difficulté est de trouver un professeur qui convienne à l’élève. Cela peut demander du temps et de l’argent, mais cela en vaudra vraiment la peine si vous trouvez la bonne personne. En revanche, un mauvais professeur peut décourager même le plus motivé des élèves.Coût. Un bon professeur de piano expérimenté peut être cher, de 25 € à 150 € par cours selon ses compétences et la formule de cours choisie, mais peut valoir pleinement l’investissement.Expertise. Un enseignement de qualité va accroître votre motivation, donc veillez à choisir le bon professeur. Connaît-il le classique, le jazz, le rock ou les chansons de Phil Collins que vous rêvez d’apprendre à jouer ? Si le professeur manque d’expertise dans ce domaine, vous risquez de vous retrouver à jouer des styles que vous n’aimez pas. Si en revanche il connaît bien ces styles, votre apprentissage pourra devenir une expérience enrichissante. Si vous souhaitez devenir concertiste classique, il vous faudra vraiment un concertiste comme professeur.Flexibilité. Les professeurs fixent généralement un créneau hebdomadaire. C’est parfait si vous êtes très occupé et savez qu’un créneau fixe vous évitera de sauter des cours. Malheureusement, les meilleurs professeurs sont souvent les plus demandés et il se peut que vous deviez vous adapter à leur emploi du temps. Si vous êtes en retard ou ne pouvez pas vous rendre à un cours, le replanifier peut être compliqué et bon nombre de professeurs facturent quand même les cours manqués. Il en va de même pour les fois où vous souhaitez dépasser votre temps de cours, car cela implique d’organiser (et de payer) à l’avance un autre cours.Approche pédagogique. Les professeurs combinent souvent plusieurs éléments de méthodologies qui ont fait leurs preuves, telles que les Bastien Piano Basics, The Music Tree ou les méthodes Suzuki et Faber & Faber. Certaines de ces méthodes ne sont destinées qu’aux enfants. Vous pourrez trouver des explications sur chacune d'entre elles sur Internet. Les bons professeurs recherchent toujours de nouvelles et meilleures méthodes, et s’adaptent à l’élève. Mais les meilleurs professeurs savent à la fois donner des instructions claires, être patient et adapter leur pédagogie à votre profil. Ils vous font les remarques les plus détaillées possibles sur votre jeu, vous aident à surmonter les difficultés et prévoient un plan à long terme pour vous aider à développer vos capacités en tant que pianiste.N’hésitez pas à demander conseil autour de vous pour trouver un professeur, mais gardez à l’esprit qu’un style pédagogique qui convient à un ami ne vous conviendra peut-être pas, à vous. L’âge, l’enthousiasme, l’humour et beaucoup d’autres facteurs entrent ici en jeu. Le meilleur moyen de choisir une méthodologie et un professeur reste encore de tester quelques cours avec plusieurs professeurs différents.Temps. Tenez compte du temps (et du coût) pour vous rendre aux cours (et en revenir) afin de vous assurer que vous ne perdrez pas du précieux temps de cours. Certains professeurs se déplacent jusqu’au domicile de leur élève, mais souvent au prix d’un petit supplément tarifaire. Prenez également en compte tout retard pouvant survenir lors de la prise de contact avec le professeur ou la planification des cours.Les tutoriels vidéoGrâce à YouTube, on peut aujourd’hui trouver des tutoriels sur pratiquement tout. Les cours en vidéo sont de plus en plus nombreux mais leur qualité peut varier du tout au tout. Les tutos les plus professionnels proposent souvent des manuels de travail complémentaires pour vous guider à travers des cours structurés.Tutoriel vidéo sur YouTubeCoût. Il existe un très grand nombre de tutoriels disponibles gratuitement, et certains font payer les documents accompagnant les cours. Parmi les options gratuites, certaines sont l’œuvre de tuteurs talentueux mais d’autres sont proposées par des amateurs aux conseils discutables. Il est souvent plus sûr de rester sur des tutoriels payants et fiables.Expertise. L’abondance de tutoriels vidéo disponibles permet facilement d’en trouver un pour presque tous les styles de jeu, que ce soit du Ed Sheeran comme du Shostakovich. Si vous avez trouvé un tuteur sur Internet que vous appréciez, s’éloigner de son domaine d’expertise peut s’avérer difficile. Si vous parvenez à trouver quelqu’un d’autre pour chaque style de jeu, alors attendez-vous à une pédagogie différente à chaque fois.Flexibilité. Les tutoriels ne nécessitant rien d’autre qu’un ordinateur, un téléphone ou une tablette, vous pourrez choisir quand (et où) suivre vos cours. Une fois que vous avez trouvé un tuteur que vous appréciez, vous pouvez visionner autant de tutoriels que vous le souhaitez, à partir du moment où les vidéos sont mises en ligne. Si vous choisissez d’apprendre avec des séries de cours sur Internet, vérifiez la fréquence à laquelle chaque nouveau tutoriel est publié. De trop longs intervalles entre chaque cours peuvent devenir frustrants et démotivants.Approche pédagogique. Les vidéos sont à sens unique et s’appuient essentiellement sur des instructions, donc veillez à trouver un tuteur dont vous aimez le style. L’un des inconvénients majeurs est que le rythme d’une vidéo correspond rarement au vôtre. Si elle va trop vite ou trop lentement, vous allez passer votre temps à avancer ou à revenir en arrière plutôt qu’à jouer. Appuyer sur pause et revenir en arrière est également nécessaire quand vous voulez travailler certaines parties : il s’agit d’une composante fondamentale de la pratique du piano que vous serez amené à répéter encore et encore.Un autre aspect manque aux tutoriels vidéo : l'interaction. Lorsqu’un débutant joue par-dessus une vidéo, il lui est difficile de savoir s’il joue correctement, et le risque est souvent de prendre de mauvaises habitudes. Des études ont démontré qu’un apprentissage sans interaction est plus lent et moins efficace. Par ailleurs, sans le regain de motivation apporté par la certitude d’avoir bien compris ou de bien faire, de nombreux élèves finissent par se désintéresser des tutoriels lorsque les choses deviennent plus difficiles.Temps. Assister à un cours est aussi simple et rapide qu’allumer son ordinateur, son téléphone ou sa tablette, et cliquer sur un lien. Mais avant de vous fixer sur un seul tuteur, encore une fois, vérifiez la fréquence à laquelle il publie ses tutoriels. Regardez si cela vaut l’attente, surtout si vous avez envie de progresser rapidement.Les applicationsNous apprenons mieux avec une méthode pédagogique conçue sur mesure. Aussi, même si les vidéos sur YouTube sont très bien en tant que méthode à sens unique, les applications d’apprentissage d’un instrument ont été spécifiquement conçues pour répondre à votre besoin d’apprendre à jouer l'instrument désiré.Il existe plusieurs options pour l’apprentissage du piano, associant des tutoriels vidéo à la technologie afin d'offrir une interaction adaptative. Certaines applis rendent l’apprentissage ludique, d’autres optent pour une méthode d’apprentissage plus structurée avec des tutoriels. Les élèves restent motivés lorsqu’ils ont une interaction continue et la possibilité d’apprendre en jouant leur musique préférée.Apprendre avec une application  Apprenez à jouer du pianoCommencer maintenant  Coût. Il existe des applis gratuites et payantes, permettant aux élèves de les tester pour voir si elles leur conviennent avant de choisir de payer un abonnement – qui s'élève généralement de 70 € à 130 € par an. Un abonnement apporte à l’élève une plus grande diversité de leçons, styles, chansons et fonctionnalités, afin que les cours et leur travail restent variés et motivants.Expertise. Les applis, comme les tutoriels vidéo, peuvent enseigner plusieurs styles et techniques, depuis les accords jusqu’à la lecture de partition en passant par les techniques de jeu, la théorie musicale ou l’improvisation. Une appli destinée aux jeunes enfants s’appuiera beaucoup sur la musique pour enfants, alors qu’une appli spécialisée destinée à des musiciens plus âgés peut se limiter aux morceaux classiques. Les meilleures applis disposent d’un répertoire vaste et constamment enrichi, ce qui vous permet de trouver facilement votre style et de jouer les chansons et morceaux que vous adorez.Flexibilité. Tout comme pour les tutoriels, vous n’aurez besoin de rien d’autre qu’un ordinateur, un téléphone ou une tablette, et vous pourrez choisir quand (et où) suivre vos cours. Pour beaucoup de gens, ce type d’apprentissage souple et autonome convient mieux que des cours à horaires et lieux fixes.Approche pédagogique. La technologie ne pourra jamais reproduire de manière exacte l’interaction humaine. S’il vous faut absolument un professeur humain assis à côté de vous, une appli ne fera pas l’affaire. Mais les applis résolvent le problème rencontré avec les tutoriels vidéo en interagissant quand même avec les élèves. Une technologie comme celle de la détection des notes renforce la motivation et la progression des élèves tandis qu’un « parcours pédagogique » les guide dans les fondamentaux et suit leur progrès.Temps. Comme c’est le cas avec les tutoriels vidéo, installer et commencer à apprendre avec une appli est rapide et simple. Mais, contrairement aux vidéos, une appli bien conçue va améliorer l'usabilité grâce à des fonctionnalités telles que la lecture en boucle et la détection interactive des notes. Ces dernières éliminent le besoin d’appuyer constamment sur pause et de revenir en arrière, ce qui vous permet de vous concentrer uniquement sur votre jeu et votre travail.Cours traditionnelsTutoriels vidéoApplicationsCoûtCherPeu cher ou gratuitPeu cher ou gratuitExpertiseVaste étendue et la meilleure qui soitVaste étendueVaste étendueApproche pédagogiqueTrès adaptée (si le professeur est bon)Instructions, aucune interactionInstructions, réactivité limitée, peu d'interactionsTempsGestion efficace des séances d'apprentissage, gain de tempsLe plus souvent, perte de temps car pas de méthode de travailLe plus souvent, perte de temps car pas de méthode de travailL’apprentissage enfant et à l’âge adulte Si vous recommencez le piano après l’avoir appris dans votre enfance, vous aurez probablement tendance à vouloir réutiliser la même méthode. Avant de laisser ces souvenirs influencer votre décision, sachez que plusieurs études ont démontré les différences entre l’apprentissage chez l'adulte (l’andragogie) et celui chez l'enfant (la pédagogie).Enfant, vous dépendez intégralement du professeur, souvent en association avec les parents ou d’autres adultes, pour déterminer la nature de l’apprentissage. La motivation à suivre des cours et à travailler un instrument vient généralement de l’extérieur, surtout au début. Elle vient, dans le pire des cas, du désir d’éviter une punition, mais la plupart du temps de l’espoir d’une récompense.Adulte, l’apprentissage est de votre propre initiative. Vous n’avez de comptes à rendre à personne d’autre qu’à vous-même, et devez donc tirer votre motivation de facteurs internes tels que votre propre plaisir et vos objectifs personnels. Vous savez également quelles sont les manières d’apprendre qui fonctionnent le mieux pour vous, avec la liberté de choisir votre méthode pour que cet apprentissage soit le plus agréable et le plus enrichissant possible.Quelle que soit la méthode que vous choisirez, vous pourrez toujours en changer ou mélanger plusieurs méthodes. Par exemple, vous pouvez à la fois travailler des morceaux à partir d’une appli à la maison et suivre des cours particuliers pour bénéficier d’une interaction vraiment complète et personnalisée. Dans tous les cas, essayez de rester fidèle à une méthode quelque temps avant d’en changer. Avec ce guide, vous disposez de tout ce dont vous avez besoin pour commencer à apprendre, mais l’apprentissage en lui-même demande du temps et de la patience. Dans le chapitre suivant, nous aborderons la bonne technique pour vous asseoir au piano et commencer à jouer.  Apprenez à jouer du pianoCommencer maintenant    

  • 0 La bonne technique au piano …

    0.00 of 0 votes

    Chapitre 3La bonne technique au pianoGuide du débutant pour apprendre le pianoAvoir la bonne technique de jeu au piano ne consiste pas simplement à appuyer sur les bonnes touches. Chaque détail va conditionner le son du piano, depuis la façon dont vous vous asseyez jusqu’à la position des doigts sur le clavier. Une bonne position assise vous permettra de transférer toute l’énergie de votre corps vers le bout de vos doigts. Si vous faites bien attention à ce point, vous pourrez jouer avec expression et beaucoup de nuances.Il ne s’agit pas uniquement d’un détail qui permet de passer de bon à très bon. Une mauvaise technique rend le jeu plus difficile et épuisant, et peut infliger à votre corps une tension inutile. Une mauvaise position assise peut provoquer des douleurs ou des gênes au niveau des épaules, du cou et du dos. Un positionnement incorrect des mains peut crisper vos doigts et limiter votre dextérité, y compris en dehors du clavier. Si vous avez déjà souffert après avoir écrit ou tapé toute la journée, cette sensation vous est familière. Corriger une mauvaise technique physique peut s’avérer ardu, c’est pourquoi il est important de prendre de bonnes habitudes dès le départ. Ce chapitre couvre tous les éléments que comprend une bonne technique au piano, depuis l'aménagement de votre environnement jusqu’à l’interaction de vos doigts avec les touches. Au fil de votre progression, il est recommandé de revenir à ce chapitre afin d'ajuster et de corriger régulièrement votre technique.Le siège et la position du bas du corpsPeu importe sur quoi vous vous asseyez, du moment que c’est confortable, solide et à la bonne hauteur pour vous. La meilleure option est une banquette ou un tabouret conçu pour le piano. Si vous avez la chance d’avoir une chaise à la position parfaite, cela peut également convenir, bien que cela reste rare.Placez votre banquette ou tabouret parallèlement au centre du clavier, en réglant la distance par rapport au piano de sorte que vous puissiez atteindre toutes les touches avec une position confortable au niveau des mains (voir ci-dessous). Si vous utilisez une banquette de piano à queue, n’utilisez pas l’intégralité du siège. Asseyez-vous plutôt sur sa moitié avant, afin de disposer de l’amplitude nécessaire aux mouvements de vos pieds sur les pédales.Comment s'asseoir sur une banquette de pianoAsseyez-vous de manière à ce que vos coudes soient alignés parallèlement au clavier ou légèrement plus haut si vous souhaitez plus d’amplitude. Cela implique de régler la hauteur. Si vous utilisez un clavier avec un pied, vous pouvez régler la hauteur du clavier. Les pianos acoustiques ou numériques, eux, sont fixes ; c’est donc le siège que vous devrez régler. Si la hauteur reste insuffisante, vous pouvez ajouter de quoi vous surélever (paillasson ou tapis). Peu importe ce que vous utilisez, tant que c’est confortable et ferme (pas d’oreiller, par exemple).Les grands pianistes aux mauvaises habitudesIl y a toujours des exceptions... Le pianiste classique Glenn Gould s’asseyait si bas qu’il apportait sa propre petite chaise à ses concerts et enregistrements. La légende du jazz Keith Jarrett jouait debout, tordant ainsi tout son corps.Toutefois, cela ne les a pas empêchés de devenir des artistes extraordinaires. Mais il s’agit là de cas rares. Pour votre bien et celui de votre corps, prenez de bonnes habitudes dès le départ. Le pianiste de jazz Keith JarrettPlacez vos pieds à plat sur le sol, sous vos genoux, et non sous le siège ou écartés sur les côtés. Vous serez ensuite amené à devoir déplacer vos pieds librement à partir de cette position de repos pour pouvoir utiliser les pédales. Certains morceaux nécessitent une utilisation intense des pédales ; pensez-y lorsque vous vous installez au piano.Si vos pieds ne sont pas posés à plat sur sol et vos bras ne sont pas dans la bonne position, vous pouvez vous surélever en plaçant un paillasson ou un tapis sous le siège. Encore une fois, veillez à utiliser quelque chose de confortable mais stable. Un bon angle pour vos genoux est d’environ quatre-vingt-dix degrés, mais vous pouvez faire preuve d'un peu de flexibilité.Une fois la partie inférieure de votre corps stabilisée des pieds aux hanches, elle ne devrait plus trop bouger. Ne vous décalez pas sur le siège, maintenez fermement votre position et essayez d’atteindre les touches les plus graves et les plus aigües. Si un morceau se concentre sur une partie du piano, dans ce cas vous pouvez vous déplacer afin de ne pas vous retrouver penché d’un côté pendant toute la durée du morceau. Il se peut que vous deviez tester plusieurs configurations avant de trouver la bonne, mais cela en vaut la peine.La bonne posture et la position du haut du corpsMême si seuls les doigts entrent en contact avec les touches, ils ne doivent jamais faire tout le travail seuls. C’est votre corps tout entier qui doit s’impliquer à jouer du piano. Les pianistes concertistes qui donnent l’impression de faire beaucoup de mouvements ont en réalité un contrôle absolu sur leur jeu. Ils ne font que transférer l’énergie de tout leur corps vers les touches. Nous allons donc vous apprendre à faire la même chose.Asseyez-vous avec le dos bien droit. Imaginez une ligne le long de votre colonne vertébrale qui remonterait de votre siège au sommet de votre tête. Être assis comme cela peut être fatigant au début, surtout si vous êtes habitué aux chaises avec dossiers. Mais ne vous inquiétez pas, votre ceinture abdominale va très vite se renforcer et cette position vous semblera rapidement naturelle.Détendez vos épaules. Résistez à l’envie de vous recroqueviller ou de courber votre dos. Votre tête est lourde, donc évitez de tendre le cou pour regarder en direction des touches car cela ajoute de la pression à votre dos et vos épaules. Si vous ressentez une tension dans vos épaules, comme c’est le cas chez la plupart des gens, faites-les rouler d’avant en arrière et vice-versa plusieurs fois, puis laissez pendre vos bras sur les côtés.Une fois à l’aise, posez vos mains de chaque côté du centre du clavier. Vos doigts doivent être parallèles aux touches, survolant à peu près le milieu des touches blanches, près du début des touches noires (mais pas à leur bord).La position des mainsVos coudes doivent être à une distance confortable de votre corps et inclinés vers l’extérieur.La position des coudesQuand vous montez et descendez les touches avec vos doigts, vos coudes doivent accompagner les mouvements de façon souple et fluide. Lorsque vos mains s’écartent pour atteindre les extrémités du clavier, vos bras s’ouvrent en une position de jeu confortable. Quand vous revenez vers l’intérieur, gardez les poignets souples et laissez les mains revenir l’une près de l’autre pour éviter toute tension.Le mouvement des coudes quand vous ouvrez les brasDes poignets détendus et souples vous permettront de transformer le poids de votre bras en énergie pour jouer. La gravité est ici votre alliée, alors plutôt que de garder votre poignet verrouillé, relâchez-le. Cela créera un mouvement naturel qui rendra votre jeu plus fluide, avec de plus amples nuances.L'erreur courante : des poignets et avant-bras rigidesOn ne répétera jamais assez l’importance de laisser l’énergie circuler le long de vos avant-bras et vos poignets vers vos doigts. Des poignets et avant-bras rigides vous font perdre le contrôle du son et provoquent des douleurs voire des blessures si cela devient une habitude. Détendez le poignet, profitez de la gravité et imaginez comment vos mains et bras tomberaient à travers le clavier s’il n’était pas là.Regardez bien vos doigts. Imaginez que vous tenez une petite balle dans chaque main. Pliez vos doigts vers le bas de sorte que le bout des doigts vienne se poser sur les touches. Votre main doit être bombée, avec les doigts arrondis, comme si vos articulations épousaient la forme de la balle imaginaire. Si vous avez du mal à vous représenter visuellement cette balle, essayez de tenir votre genou dans votre main, puis levez la main jusqu’au clavier tout en la maintenant dans la même position.La position correcte des doigts et du poignetVotre petit doigt (l’auriculaire) est le plus petit et le plus faible, et l’on voit donc souvent la mauvaise habitude de le garder à plat. Cela risque d’écraser votre main et de vous empêcher de mettre de la force dans ce petit doigt. Vous devez le tenir arrondi comme les autres doigts. Du fait de sa plus petite taille, vous ne pourrez pas l’incurver autant que les autres doigts, mais cela sera suffisant. Trouvez une position confortable dans laquelle seul le bout du doigt touche le clavier.Votre pouce n’est pas concerné par la règle des doigts arrondis. Tenez votre pouce droit mais relâché, en le laissant tomber sur la touche sur le côté, près du bout.Erreur courante : écraser les doigtsLorsque vous jouez, vos doigts doivent rester bien ronds et fermes. Mais comme il n'est pas entièrement naturel d’appuyer de cette façon, il est courant pour les débutants de laisser leurs doigts s’écraser au niveau de la première phalange. Cette « cassure » va rendre votre jeu plus lent et maladroit, et peut endommager votre phalange.Vous pouvez éviter cela en renforçant vos doigts à l’aide de mastic ou d’outils de renforcement d’adhérence, mais il suffit généralement de faire bien attention à ce détail pendant que vous jouez. Veillez à bien appuyer sur la touche avec le bout de votre doigt, comme si vous tapiez sur le clavier d’un ordinateur, et la force des doigts finira par arriver avec un peu de temps.Phalange écraséeLa technique parfaiteVous avez pris le temps de vous asseoir correctement, vous devez donc également prendre le temps d’appuyer correctement sur les touches. Il s'agit d'exercer un contrôle sur les notes et de maximiser les nuances (l’amplitude de volumes que le joueur peut créer). Nous avons présenté ce concept au chapitre 1 – Comment choisir son piano ou clavier dans la partie concernant le nombre de nuances dont dispose le piano. À présent, nous allons essayer de nous assurer que vous savez jouer chaque note avec le maximum de nuances, afin de tirer le meilleur parti de votre instrument.Si vous avez déjà vu des pianistes marteler le clavier, jouant chaque note au même volume et à la même intensité, vous comprendrez alors ce qui se passera si vous ne faites pas ce qu’il faut. Repensez à un pianiste concertiste de niveau international, ou bien regardez un exemple en vidéo. Il a la maîtrise totale de l’énergie qu’il transfère dans ses notes. Même s’il effectue des gestes démesurés, il sait rapidement passer de notes très douces à très fortes.La techniqueChoisissez une note et placez votre main droite. Nous aborderons la bonne position de départ lors du prochain chapitre, mais pour l’instant, n’importe quelle touche blanche située vers le centre du clavier fera l’affaire. Si vous voulez être précis, alors localisez le do central en suivant les instructions du chapitre 4 – Commencer à jouer du piano.N’oubliez pas la position de votre main. Le côté gauche du pouce, près du bout, touche la touche blanche pendant que les autres doigts sont arrondis, comme s’ils tenaient une balle. Votre auriculaire, votre poignet et votre coude doivent former une ligne relativement droite. Maintenant, faites tomber votre doigt sur la touche, ne la frappez pas. Au moment où votre doigt tombe, gardez votre poignet relâché et faites-le légèrement tomber lui aussi. Lorsque vous retirez votre doigt de la touche, laissez votre poignet revenir à sa position de départ. Ce mouvement naturel rendra votre jeu plus lisse, moins rigide et plus nuancé.La technique au pianoFaites des essais, jouez fort la note puis tenez-la. Levez votre doigt lentement et écoutez le doux son du marteau qui se retire. Jouez fort à nouveau mais levez le doigt rapidement et écoutez bien la différence de son. Jouez doucement et longtemps, puis doucement mais en rejouant la note délicatement.Apprendre à connaître l’instrument consiste à observer comment il réagit à diverses situations. Tout comme les personnes. On comprend vite pourquoi les pianistes qui jouent depuis très longtemps voient le piano comme un ami. Maintenant que vous avez compris quelques-uns des fondamentaux de la technique au piano, passez au chapitre suivant pour commencer à jouer vos premières mélodies.  Apprenez à jouer du pianoCommencer maintenant    

  • 0 Commencer à jouer du piano …

    0.00 of 0 votes

    Chapitre 4Commencer à jouer du pianoGuide du débutant pour apprendre le pianoDans le chapitre précédent, nous vous avons préparé à commencer à jouer. Vous savez désormais vous asseoir correctement, dans une position solide, et appuyer sur une touche avec la bonne technique. Mais vous ne pouvez pas jouer un morceau entier avec une seule note. Nous allons donc maintenant découvrir ensemble le clavier afin que vous puissiez mettre en pratique la technique apprise. Il est important d’utiliser la bonne technique dès le début de votre apprentissage du piano. Dès lors, à mesure que vous vous familiariserez avec cet instrument, il pourra être intéressant de revenir régulièrement au chapitre 3 – La bonne technique au piano.La position de départ et l’orientationRegardez les touches. Chacune d’elles représente une note différente, allant des notes graves à gauche aux notes aigües à droite. Pour vous aider à trouver votre point de départ, regardez les touches noires. Vous remarquerez l’alternance entre des groupes de deux et de trois touches noires.Groupes de deux et de trois touches noiresLes touches ont des noms qui, dans les pays latins, proviennent des premières syllabes de chaque demi-vers de l’Hymne à saint Jean-Baptiste, un chant religieux latin. Chaque touche blanche immédiatement à gauche d’un groupe de deux touches noires et un do. Allez au milieu du clavier et localisez le do à gauche du groupe de deux touches noires. Il s’agit là du do central, et cette note sera votre repère principal.Repérer le do centralUne fois que vous avez trouvé le do central, placez votre pouce droit dessus. N’oubliez pas la position de la main précédemment évoquée. Le côté gauche du pouce, près du bout, touche le do central pendant que le reste de vos doigts sont arrondis, comme s’ils tenaient une balle (ou enveloppaient votre genou).Déployez maintenant le reste de vos doigts sur les touches suivant le do central, en plaçant un doigt sur chacune des quatre touches blanches qui suivent, à savoir ré, mi, fa et sol. On appelle cela la position de do. Ce sera votre position de départ pour jouer vos premières mélodies. Oubliez pour l’instant les touches noires, nous y reviendrons plus tard.La position de do Le bon doigtéDans la position de do, les doigts à utiliser pour chacune des notes apparaissent clairement. Quand vous commencerez à jouer les autres notes, vous vous demanderez sûrement quel est le bon doigté. En réalité, il n’y a pas qu’un seul doigté correct et cela dépend de nombreux facteurs. Mais il existe de bonnes pratiques en la matière. Si vous craignez de mal faire, consultez le chapitre 10 – Idées reçues sur le piano pour en savoir plus sur cette question.Les huit notes du la au la forment une octave (du latin « octo », huit). Si vous jouez les mêmes notes à différentes octaves, vous remarquerez qu’elles ont la même sonorité mais en plus grave ou plus aigüe.Une octaveSi vous regardez sur l’ensemble du clavier, vous verrez que tous les do sont situés à gauche d’un groupe de deux touches noires. De même, chaque fa se trouve à gauche d’un groupe de trois touches noires. Une fois ce schéma intégré, ou que vous comptiez simplement à partir de chaque do, vous pouvez identifier toutes les touches blanches du piano. La note la plus grave sur la plupart des pianos est un la ou un do, mais utilisez toujours la position de do central pour vous orienter car c’est cette zone que vous serez le plus amené à utiliser.Commencer à jouerEntraînez-vous à jouer les cinq touches de la position de do dans l’ordre, l’une après l’autre, de la plus grave à la plus aiguë. Jouez bien chaque touche fermement afin que les notes sonnent distinctement, puis relâchez chaque note avant de jouer la suivante. N’oubliez pas la technique que nous avons abordée au chapitre 3. Essayez ensuite de jouer les notes dans l’autre sens, ou de sauter des notes, voyez ce que cela donne et comment cela sonne.Réessayez avec des nuances, en jouant ces cinq notes plus doucement ou plus fort, et en les tenant plus ou moins longtemps. Dans la position de do, votre bras ne doit pas bouger, outre la petite inflexion du poignet décrite au chapitre 3, donc souvenez-vous de le garder détendu.Jouer vos premières mélodiesNous aborderons ultérieurement les fondamentaux du solfège, mais pour l’instant, nous allons vous aider à jouer vos premières mélodies en utilisant une forme de notation basique. Commencez en position de do, placez un doigt par note de do à sol, puis jouez les notes écrites ci-dessous en levant bien votre doigt de la touche avant de jouer la note suivante. Tenez chaque note pendant une durée égale, mais quand l’écart entre deux notes est plus grand, tenez la dernière note plus longtemps. Ne vous inquiétez pas si cela sonne brut, c’est largement suffisant pour commencer. Au chapitre 8, nous présenterons une méthode bien meilleure pour tenir les temps et représenter les durées sur la page.La chanson suivante est un titre traditionnel nommé Aura Lee, que vous reconnaîtrez peut-être en tant que mélodie de Love Me Tender d’Elvis Presley.do fa mi fa sol ré sol - fa mi ré mi fa - - - do fa mi fa sol ré sol - fa mi ré mi fa - - -Félicitations ! Vous venez de jouer votre première mélodie !Une autre ? Essayez cette version simplifiée de l’Hymne à la joie de Beethoven.mi mi fa sol sol fa mi ré do do ré mi mi - ré ré -mi mi fa sol sol fa mi ré do do ré mi ré - do do -Félicitations à nouveau ! Vous venez de jouer votre deuxième mélodie et votre premier morceau classique.  Apprenez à jouer du pianoCommencer maintenant    

  • 0 Lire une partition (les bases) …

    0.00 of 0 votes

    Chapitre 5Lire une partition (les bases)Guide du débutant pour apprendre le pianoDans le chapitre précédent, nous avons présenté les notes et leur position sur le clavier. Ce nouveau chapitre va mettre ces notes sur une page en introduisant le solfège, la communication écrite de la musique. Si vous vous interrogez sur la nécessité d’apprendre le solfège, lisez ce qui suit. Si vous avez déjà décidé de l’apprendre, lisez quand même ce qui suit, cela ne pourra que vous conforter. Alerte spoiler : pour nous, apprendre à lire la musique, bien que non indispensable pour les débutants, est une très bonne idée.Qu’est-ce que la notation musicale ?La musique est une langue. Et, tout comme n’importe quelle langue, elle a une transcription écrite.La musique est une langue. Et, tout comme n’importe quelle langue, elle a une transcription écrite. C’est une forme de communication. Le solfège donne aux musiciens du monde entier un moyen de communiquer. Un compositeur écrit un morceau avec des symboles spécifiques, et si vous savez lire la musique, vous pouvez la comprendre. Deux musiciens peuvent ne jamais se rencontrer, être séparés par des continents et des siècles, mais cette communication demeure.Les humains écrivent la musique depuis l’existence même de l’écriture. Avant le solfège, la musique se transmettait directement, en la jouant, mais on a retrouvé des traces d’écriture musicale sur des tablettes remontant jusqu’à 2 000 ans av. J.-C. L’« écriture sur portée » moderne, le format que nous utilisons aujourd’hui, a été créée par des moines catholiques pour standardiser la musique sacrée.L'écriture sur portéeLa façon de communiquer la musique a changé. Les enregistrements audio et vidéo ont évolué au point qu’ils peuvent documenter une performance avec précision. Cela ajoute de la profondeur et de la clarté, mais cela n’enlève en rien le besoin d’écriture, car chaque interprétation est unique. En d’autres termes, la partition écrite par le compositeur est la seule référence « parfaite » de l’œuvre exacte qu’il cherchait à créer. Dès lors qu’elle est jouée, l’œuvre acquiert sa propre forme.Pourquoi apprendre à lire la musique ?Les gens vous diront peut-être qu’apprendre à lire la musique demande du temps et du travail alors que vous n'en avez pas besoin. Certains musiciens exceptionnels n’ont jamais appris le solfège, et il existe des méthodes pour apprendre à jouer à l’oreille ou en n’utilisant que les grilles d’accords (nous y reviendrons plus tard).Soyons clairs : si vous n’apprenez pas à lire la musique, vous vous limitez.Nous vous mettons au défi de trouver un pianiste qui a appris le solfège et qui le regrette aujourd'hui. Au contraire, vous en trouverez beaucoup qui auraient aimé l’apprendre plus tôt. Comme avec n’importe quelle langue, vous pouvez vous débrouiller sans prendre le temps d’apprendre à la lire ou à l’écrire, notamment au début. Mais à long terme, savoir lire la musique apporte bon nombre d’avantages sans lesquels vous vous limitez.C’est moins long que vous ne le pensez. Ce n’est pas à proprement parler un « avantage » en soi. Mais si votre seule barrière à l’apprentissage du solfège est le temps et le travail, sachez que ce n’est pas si long que cela. Les partitions ne vous semblent être pour l’instant que des traits et des points sur une page, mais vous verrez que vous saurez lire et jouer votre premier morceau en un rien de temps. Travaillez assidûment, découvrez progressivement de nouveaux éléments de notation, et vous serez surpris de voir à quelle vitesse vous arriverez à tout déchiffrer.La lecture à vue. Il s’agit de la capacité à lire un morceau pour la première fois tout en le jouant, et cela tout aussi facilement que vous pouvez lire cette phrase à voix haute. Certes, cela demande du temps et de l’entraînement, mais vous serez, au final, en mesure de jouer n’importe quel morceau dès lors que vous avez sa partition. Internet permettant de trouver très facilement des partitions, apprendre à lire la musique à vue vous donne la possibilité de jouer pratiquement tout, immédiatement.Lire lève tout doute. Votre « oreille musicale » se développe naturellement avec le temps. Ceci dit, apprendre uniquement à l’oreille nécessite un entraînement pour parvenir à identifier les notes, intervalles et accords à un niveau avancé. C’est une compétence très importante, mais même les pianistes ayant développé leur oreille depuis des années rencontrent parfois des difficultés. Il est particulièrement difficile d’identifier une note noyée au milieu de nombreuses autres, ou bien un enchaînement rapide de notes.Mettons que vous entendez un morceau et décidez d'apprendre à le jouer. Si vous ne savez pas lire la musique, vous devrez ralentir le morceau, le rejouer de très nombreuses fois, et malgré tout vous ne serez pas sûr d’avoir bien tout entendu. Si vous connaissez le solfège, vous saurez instantanément quelles sont les notes et comment elles sont censées être jouées, clefs en main.Un aide-mémoire permanent. Jouer à l’oreille implique de garder en mémoire tout ce que vous avez appris. Les partitions offrent une « sauvegarde écrite » de tout ce que vous avez appris ou envisagez d’apprendre. Si votre mémoire n’est pas parfaite, vous pouvez développer votre propre système d’écriture. Mais lorsqu’il existe déjà un langage universel, pourquoi s’en priver ?Aucune limite. Savoir comment le compositeur souhaitait que le morceau soit joué ne vous limite pas à le jouer nécessairement tel quel. Mais il faut connaître les règles avant de pouvoir s’en affranchir. Duke Ellington a créé des chefs-d’œuvre du jazz à partir de Peer Gynt de Grieg et de la Danse de la fée Dragée de Tchaïkovsky. Mais il avait d’abord appris à maîtriser les œuvres originales à la note près, ce qui implique d’étudier la partition originale du compositeur et de s’appuyer dessus.Une méthode alternative : les grilles d’accordsDes styles comme la pop ou le jazz sont souvent moins spécifiques vis-à-vis de ce que doivent jouer les instruments accompagnateurs, donc une partition complète va donner des détails inutiles. Les musiciens dans ces styles vont plutôt suivre une suite d’accords. Un accord est un ensemble de notes qui crée une harmonie spécifique, avec une nomenclature qui vous indique les notes à inclure.L’écriture des accords apparaît généralement dans des grilles d’accords, qui donnent les changements d’accords et parfois même des indications rythmiques. Ce format est utile si vous envisagez de jouer en groupe, dans le jazz ou d'autres styles. Si vous choisissez cette méthode, nous vous conseillons quand même d’apprendre l’écriture sur portée. Comprendre les deux systèmes de notation vous apportera une flexibilité et vous permettra d’utiliser certaines variations comme les « lead sheets ». Ces dernières indiquent les paroles et la mélodie sur portée mais également les changements d’accords qu'un interprète principal devra suivre.Une grille d’accords et une « lead sheet »Les bases du solfègeRemarque : la partie qui suit s’appuie sur des concepts que nous avons présentés dans les chapitres précédents, notamment le chapitre 4 – Commencer à jouer du piano.La portéeL’écriture du piano se fait sur un système de portées : deux portées de 5 lignes et 4 interlignes chacune, reliées par une accolade sur la gauche. La portée supérieure est en clef de sol et est généralement jouée à la main droite, alors que la portée inférieure est généralement en clef de fa et est jouée à la main gauche. Le do central se situe dans l’espace entre les deux portées, sur une ligne imaginaire. Tout comme sur le clavier, où il est le point central d’orientation, ce do est central sur les portées.Le do central sur le système de portéesDivers symboles musicaux, dont les notes, sont inscrits sur les lignes et interlignes des portées. Les notes peuvent se trouver sur une ligne comme dans un interligne. La hauteur d’une note sur la portée détermine sa hauteur musicale. Une ligne supérieure signifie une hauteur supérieure, donc remonter la portée de bas en haut représente le déplacement de gauche à droite sur le clavier. On ajoute des lignes supplémentaires au-delà et en deçà de la portée si une note est supérieure ou inférieure aux 5 lignes.Les notesNous allons nous concentrer sur la portée supérieure en clef de sol. Localisez le do central (voir le chapitre 4) sur le clavier et sur la portée ci-dessous. À partir de là, suivez les notes dans l’ordre et nommez toutes les notes trouvées sur la clef de sol. Sur la portée, la tête de note indique la hauteur.Les notes sur la clef de solMaintenant que vous pouvez identifier et localiser les notes sur la clef de sol, voyons la position de do sur le papier.La position de do sur une portéeLes cinq premières notes que nous avons jouées à la main droite se trouvent sur la moitié inférieure de la portée en clef de sol. Notre do se situe sur la ligne supplémentaire du do central, le ré se trouve juste en dessous de la première ligne de la portée, le mi est sur la première ligne, le fa est sur le premier interligne et le sol est sur la deuxième ligne. Essayez de jouer ces cinq notes.La durée des notesLa lecture de gauche à droite représente la progression temporelle de la musique. Tout comme la position de la note vous indique quelle touche jouer, la forme de la note vous indique combien de temps la jouer. Nous aborderons les chiffrages des mesures, les subdivisions et les symboles de durée au chapitre 8, mais pour vous donner un aperçu :La ronde est un ovale blanc et dure quatre temps.La blanche ajoute une hampe et dure deux temps.La noire est de couleur noire et dure un temps.La ronde, la blanche et la noireVoilà tout ce que vous devez savoir (pour l’instant)C’est maintenant le bon moment pour commencer à vous entraîner à la lecture musicale en apprenant quelques-uns de vos morceaux préférés. Vous avez tout ce qu’il vous faut pour vous lancer. Nous reviendrons à la lecture musicale au chapitre 8, où nous évoquerons les altérations (les touches noires), les tonalités, le chiffrage des mesures et d'autres éléments. Le chapitre qui suit traite exclusivement de la pratique. Si vous n’avez pas encore choisi de méthode d’apprentissage, revenez au chapitre 2 – Les méthodes d’apprentissage du piano pour vous guider.  Apprenez à jouer du pianoCommencer maintenant    

  • 0 Comment bien travailler le piano ? …

    0.00 of 0 votes

    Chapitre 6Comment bien travailler le pianoGuide du débutant pour apprendre le pianoAu premier abord, le travail du piano peut sembler rébarbatif, et il n’est pas rare que « je n'ai pas suffisamment pratiqué » soit l'une des principales raisons de l'arrêt d’un instrument très jeune. Ce qui est dommage, car abandonner signifie passer à côté du plaisir et de la satisfaction quotidienne que jouer d’un instrument peut procurer. Et le travail, sans grande surprise, c'est aussi essentiel pour progresser.La bonne nouvelle, c'est qu’avec un travail de qualité, la progression sera beaucoup plus rapide. En effet, des études ont montré qu’en matière de travail, ce qui compte ce n’est pas la quantité, mais la qualité. La nouvelle encore meilleure, c’est que si vous développez de bonnes habitudes dès le début, vous apprendrez à adorer le travail du piano. Et, entre nous, qu’y a-t-il de plus beau que de passer du temps à jouer ses musiques favorites ?Dans ce chapitre, nous allons voir comment structurer votre travail quotidien du piano, vous préparer au mieux avant chaque séance, et structurer chaque séance pour en tirer le plus grand bénéfice possible.Structurer sa routine de travailCombien de temps travailler le piano chaque jour ?20 minutes est une bonne base de départ. En général, limitez vos séances à 40 minutes, dans la mesure où il s'agit de la durée maximale de l'attention productive chez l’humain. Même les pianistes concertistes professionnels qui travaillent leur instrument plusieurs heures par jour (c’est leur métier) ne restent pas plus de 40 minutes de suite assis au clavier. Après, bien sûr, si vous sentez venir un élan de créativité, ne vous arrêtez pas ! Mais arrêtez-vous dès que votre concentration baisse et satisfaites-vous du travail que vous avez déjà réalisé.À quelle fréquence dois-je travailler mon piano ?Travaillez tous les jours pour en faire une habitude. Même si cela semble beaucoup, n’oubliez pas qu’il ne s’agit que de 20 minutes. C’est moins d’un sixième du temps que nous passons en moyenne sur les réseaux sociaux chaque jour. Le travail en lui-même va devenir plus facile à mesure que votre technique progresse, et plus vous l’associerez à quelque chose de positif, plus il vous enthousiasmera dans votre quotidien. Cela finira même par vous manquer lorsque vous serez loin du piano pendant plusieurs jours. Jouer quatre ou cinq jours par semaine, par exemple, est déjà très bien.Quand travailler le piano ?Quand vous le voulez. Le meilleur moment est celui qui vous convient, tout simplement. Si vous disposez d’un emploi du temps souple, essayez plusieurs créneaux différents et voyez celui qui vous convient le mieux. Nous sommes tous différents dans ce domaine. Mozart jouait très tôt le matin ou très tard la nuit, Strauss en milieu de matinée… Prenez en compte les emplois du temps de vos proches également. Un clavier numérique avec un casque permet de jouer à tout moment, mais si vous jouez sur un piano acoustique, jouer au moment de l’émission de télé préférée de votre famille ou à 4 heures du matin pourrait vous causer des problèmes.Où travailler le piano ?Assurez-vous que votre piano soit facilement accessible et visible. Très peu d’entre nous disposent d'un espace illimité pour y installer un piano ou un clavier, donc cela dépend de sa taille et de l’espace disponible. Faites au mieux pour qu'il soit facile de venir vous y asseoir et d'y jouer dans la position et la technique correctes (voir le chapitre 3 – La bonne technique au piano). Évitez de vous retrouver recroquevillé sous une mansarde exiguë, par exemple. Si vous utilisez un clavier, essayez de le laisser installé et branché. Si vous louez un local de répétition ou allez chez un ami pour vous exercer sur son piano, essayez de trouver un endroit le moins loin possible. N’oubliez pas, l'objectif est de pouvoir jouer tous les jours.Avant chaque séance de travailÉloignez toute distractionConsidérez votre temps de travail comme un moment sacré que rien ne doit venir perturber. Une concentration continue vous permettra d’utiliser au mieux ce temps et augmentera grandement la qualité de votre travail. Dans un monde idéal, il nous faudrait, à chacun, une pièce exclusivement dédiée au piano. Mais pour la plupart d’entre nous, il s'agit principalement de veiller à éloigner les distractions présentes.Éloignez les distractions ! Demandez aux personnes avec lesquelles vous vivez de ne pas vous parler pendant que vous jouez du piano, même si vous donnez l’impression de vouloir être dérangé. Elles comprendront. Penser aussi à éteindre la télévision. Car même si le son est coupé, les images capteront une partie de votre attention. Mettez votre téléphone hors de votre vue. Mieux encore, laissez-le dans une autre pièce afin de ne pas être tenté de l’utiliser. Facebook et Instagram pourront bien attendre 20 minutes !L’échauffementSi vous utilisez une bonne technique, jouer du piano devient un exercice qui mobilise tout votre corps, durant lequel l'énergie circule jusqu’au bout de vos doigts (voir le chapitre 3 – La bonne technique au piano). Alors, avant de commencer, relâchez bien vos bras, vos poignets et vos mains. Ensuite, échauffez-vous avec les gammes, arpèges ou quelque chose de plus structuré comme les exercices du Hanon, qui sont disponibles gratuitement partout sur le web. La règle d’or est de débuter par quelque chose de lent et de simple avant de passer à quelque chose de plus difficile. Vous pouvez également commencer par un morceau que vous connaissez déjà, mais allez-y lentement.Les exercices du HanonCes 60 exercices de Charles-Louis Hanon publiés en 1873 ont été largement utilisés pour améliorer la souplesse, la vitesse, l’agilité et la force des doigts et des poignets. Les 20 premiers exercices sont de simples répétitions de phrasés pour les deux mains, en montant et descendant le clavier. Vous les trouverez gratuitement partout sur le Web.Les exercices du Hanon peuvent aider à améliorer votre technique, mais on leur reproche souvent de ne pas être très musicaux. Il est important de maintenir le bon équilibre entre travailler la technique pure et développer votre sens musical dans le contexte d’une chanson.Structurer chaque séanceChoisir la bonne musiqueJouer la musique que vous aimez, ou du moins connaissez, peut considérablement améliorer votre apprentissage et votre motivation. Choisir la bonne musique est plus difficile qu’il n’y paraît, alors prenez le temps d’expérimenter jusqu’à trouver la bonne. Des morceaux trop faciles vous ennuieront rapidement, tandis que des morceaux trop difficiles auront tendance à vous frustrer.Commencez par une retranscription facile d’une chanson ou d’un morceau de musique classique que vous aimez. Vous pouvez par exemple la demander à votre professeur, trouver une compilation de morceaux de piano faciles dans un magasin de musique ou un tutoriel vidéo en ligne.  Apprenez à jouer du pianoCommencer maintenant  En général, en tant que débutant, recherchez plutôt des chansons ayant :Très peu de notes à la main gauche ;Pas d’accords de plus de trois notes ;Très peu de sauts de touches ou de mouvements de doigts rapides.Se familiariserIl est important de savoir comment la chanson (ou le morceau) est censée sonner avant de la jouer. Par la suite, lorsque votre capacité à lire la musique sera suffisamment bonne, vous serez en mesure de savoir comment un morceau sonne rien qu’en lisant la partition. Mais pour l’instant, il est important de bien écouter la chanson. Si vous pouvez voir comment elle est jouée sur un piano, cela peut également vous aider. Par exemple, une partie peut sembler délicate jusqu’à ce que vous la voyiez jouée et que vous vous rendiez compte que le fait de croiser vos doigts à un moment précis la rendra plus facile.Répéter, répéter, répéterUne fois que vous avez choisi une chanson et que vous la connaissez bien, divisez-la en plusieurs parties de 4 à 10 secondes chacune. Des études ont montré qu’il s’agit de la durée optimale pour que votre cerveau se concentre tout en mémorisant de nouveaux mouvements complexes des mains.La fonctionnalité Boucle dans les vidéos interactives sur www.ileanmusic.orgN’essayez pas d’apprendre le morceau entier. Apprenez une nouvelle partie par jour. Répétez-la. Voici à quoi peut ressembler votre méthode d’apprentissage quotidienne :Lundi : apprendre la première partieMardi : apprendre la deuxième partie et jouer les deux premières parties ensembleMercredi : apprendre la troisième partie et jouer les trois parties ensembleJeudi : apprendre la quatrième partie et jouer les quatre parties ensemble, et ainsi de suiteLorsque vous commencez à enchaîner les parties, cela peut sembler étrange et décousu car vous ne les avez jouées que séparément jusque là. Il est possible d'éviter cela en jouant quelques notes de la partie précédente, et quelques-unes de la suivante. Plus vous ajoutez de notes avant et après, plus le morceau sonnera comme une œuvre homogène plutôt qu’une série de parties juxtaposées.Erreur courante : recommencer depuis le début à chaque foisIl semble si naturel de commencer par le début que nous sommes nombreux à jouer à partir de là, à essayer d’ajouter quelques nouvelles notes, à faire une erreur, puis à recommencer depuis le début. Finalement, vous perdez beaucoup de temps à jouer cette première partie encore et encore, alors que vous pourriez en apprendre de nouvelles ou corriger des erreurs. Concentrez-vous plutôt sur la partie suivante et travaillez-la individuellement. Puis enchaînez-la avec les parties précédentes lorsque vous la maîtrisez, et passez à la suite.La coordination des mainsJouer différentes parties avec les deux mains peut sembler terriblement difficile au début. En vous lançant directement dans le jeu à deux mains, vous surchargez votre cerveau, l’obligeant à :apprendre et mémoriser ce que la main droite doit jouer ;apprendre et mémoriser ce que la main gauche doit jouer ;coordonner les deux mains d’un coup.Soyez indulgent avec votre cerveau. Voyez la main gauche, la main droite et la coordination des deux comme des tâches distinctes. Travaillez chacune de ces trois tâches séparément. En partant du principe que vous travaillez le piano 20 minutes par jour comme nous vous le recommandons, votre routine hebdomadaire pourrait ressembler à ceci :Lundi : apprendre la première partie. 5 minutes la main droite, 5 minutes la main gauche, 10 minutes les deux mains.Mardi : apprendre la deuxième partie. 5 minutes la main droite, 5 minutes la main gauche, 5 minutes les deux mains. Ensuite, prendre 5 minutes supplémentaires pour jouer les deux parties ensemble.Mercredi : apprendre la troisième partie. 5 minutes la main droite, 5 minutes la main gauche, 5 minutes les deux mains. Ensuite, prendre 5 minutes supplémentaires pour jouer les trois parties ensemble.Résoudre les problèmesProgresser consiste à parvenir à jouer quelque chose aujourd’hui que vous n’arriviez pas à jouer hier ou la semaine dernière. Pour ce faire, identifiez les parties compliquées dans tout ce que vous jouez et corrigez-les avant qu’elles ne deviennent problématiques. Que les parties en question soient une série de notes qui emmêle vos doigts ou un saut de touches que vous ratez, ne vous laissez pas tenter par l'envie immédiate de les sauter simplement parce qu'elles ne sonnent pas bien.Utilisez la technique de séparation des mains évoquée un peu plus haut pour décomposer ces sections en quelque chose de plus simple. Recommencez lentement, en ajoutant quelques-unes des notes qui précèdent et qui suivent pour plus d'harmonie. Réessayez le lendemain, en suivant le programme d'entraînement ci-dessus. Ajoutez davantage de complexité quand vous saurez jouer chaque partie fluidement. Vous atteindrez la perfection avant même de vous en rendre compte.Erreur courante : ne pas travailler les passages difficilesJouer des parties que vous connaissez bien est évidemment plus agréable. Mais si vous passez votre précieux temps de travail à jouer ces parties et à négliger celles qui nécessitent une amélioration, vos progrès vont stagner, même avec des heures de pratique quotidienne. La solution est d’identifier les passages qui restent difficiles et de se concentrer dessus de façon très minutieuse. Jouez chaque main séparément, lentement, puis ensemble, encore plus lentement, puis augmentez progressivement la vitesse.C’est ainsi que vous progresserez vraiment. Il peut être utile de faire une distinction entre ce type d'entraînement, qui peut sembler ardu, et jouer uniquement pour le plaisir. Après avoir travaillé une partie problématique et être parvenu à la maîtriser, faites-vous plaisir en jouant quelque chose que vous adorez et que vous connaissez déjà.Ne laissez pas la pratique du piano vous intimider. Votre séance de travail peut rapidement devenir le meilleur moment de votre journée si vous suivez les conseils ci-dessus ainsi que les astuces de motivation données dans le prochain chapitre, Comment rester motivé au piano. Ce chapitre explique l'importance de recevoir un feedback régulier et de définir des objectifs, mais aussi pourquoi vous serez rapidement en mesure de jouer quelque chose dont vous serez vraiment fier !  Apprenez à jouer du pianoCommencer maintenant    

Stages & ateliers

Programmes

  • ChantChant
  • Piano Piano
  • Clavier Clavier
  • GuitareGuitare
  • Guitare Electrique Guitare électrique
  • ViolonViolon
  • Solfège Solfège
Footer Responsive